jeudi 9 juin 2016

On ne peut pas tout faire

Le grand week-end de la Communauté est déjà bien loin. Il a été tellement riche que nous sommes certainement chacun reparti avec une petite perle, une phrase ou un mot qui nous a touché plus particulièrement,  et qui  brille encore quelque part au fond de notre cœur. 

Pour ma part, les pratiques de la confiance guidées par Fabrice Midal m’ont profondément touchées. 
Une phrase prononcée pendant une des pratiques m' a fait l’effet d’une flèche qui se plante dans une cible. Elle a résonné pendant longtemps, sans que je comprenne vraiment pourquoi « On ne peut pas tout faire » m’a tellement secouée. 

C’est en préparant la causerie pour la soirée de Genève de lundi dernier dont le thème était «Assumez sa solitude» que ce que je ressentais confusément s’est éclairé...
« On ne peut pas tout faire » montre la même limite que la solitude : il y a un endroit où  tout être humain est seul. Il y a un endroit où on ne peut plus faire avec l’autre, pour l’autre; il faut abandonner et faire confiance, même si c’est douloureux. C’est un peu comme lâcher la main d’un enfant encore hésitant quand il commence à marcher, ou ne pas retenir quelqu’un qui s’en va. 

Chacun doit, à un moment,  prendre le risque d’assumer seul son existence. 
« On ne peut pas tout faire » résonne finalement comme une libération de tout ce que je n’ai pas pu faire et de tout ce que je ne pourrai pas faire, pour laisser place à la confiance.

Dominique Sauthier
Genève

6 commentaires:

  1. Merci Dominique, c'est encore une fois très beau. Mais le bouddhisme nous met aussi un peu "la pression" avec les incommensurables et cette notion qu'on peut toujours plus. Toujours plus de bienveillance, de compassion, de joie... Alors qu'au quotidien, on est sans cesse confronté à notre finitude, en effet!

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    1. Bonjour Frédérique,
      Découvrir et accepter notre finitude ouvre bien au contraire sur une confiance et une bienveillance illimitée, parce qu'on ne se restreint pas à nos projets et qu'on est ainsi libéré d'une pression qu'on se met soi-même.

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  2. Merci pour cet éclairage qui nous ramène à ce que nous sommes : juste des êtres humains...

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    1. Merci pour votre commentaire Pascalette, je transmets à Dominique.

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  3. Merci pour cet éclairage qui nous ramène à ce que nous sommes : juste des êtres humains...

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    1. Chère Pascalette,

      Oui, juste des êtres humains, mais c'est un tel miracle que nous soyons !

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