Dans la peau de John Malkovitch, un film de Charlie Kaufman. |
Le psychanalyste Pierre Legendre définit avec justesse l’uniformité de notre monde nous rendant de plus en plus inhumain et identique les uns aux autres alors que nous revendiquons paradoxalement une plus grande liberté :
« L’individualisme programmé qui désarrime chacun du fondement de ses liens, ouvre sur les enfers subjectifs. A grande échelle désormais, nos sociétés sautillantes mais désemparées fabriquent le masque de ceux, innombrables, qui font semblant de vivre. »
Pierre Legendre, Les collages qui font un état
Cette citation est marquante.
Elle me renvoie à mon propre enfermement d’il y a quelques années où j’étais pris dans un rapport égotique à moi-même ; sous emprise d’un certain discours psychologique : le syndrome du petit être sur son île qui interprète tout à partir de lui-même. Le Moi, moi-même et encore moi est entièrement solidifié à travers cette perspective.
Depuis que je pratique la méditation, j’ai appris à cultiver un rapport beaucoup plus ouvert à ce qui m’arrive, me libérant peu à peu du carcan des concepts pour regarder la réalité de mon expérience à partir d’une non séparation entre mon corps et mon esprit, entre le dedans et le dehors, entre moi et les autres…
Quel soulagement de s’ouvrir ainsi à l’ampleur de notre existence.
Notre vie peut alors être bien plus vaste que la petite image solidifiée que nous avons de nous-mêmes.
« L’individualisme programmé qui désarrime chacun du fondement de ses liens, ouvre sur les enfers subjectifs. A grande échelle désormais, nos sociétés sautillantes mais désemparées fabriquent le masque de ceux, innombrables, qui font semblant de vivre. »
Pierre Legendre, Les collages qui font un état
Cette citation est marquante.
Elle me renvoie à mon propre enfermement d’il y a quelques années où j’étais pris dans un rapport égotique à moi-même ; sous emprise d’un certain discours psychologique : le syndrome du petit être sur son île qui interprète tout à partir de lui-même. Le Moi, moi-même et encore moi est entièrement solidifié à travers cette perspective.
Depuis que je pratique la méditation, j’ai appris à cultiver un rapport beaucoup plus ouvert à ce qui m’arrive, me libérant peu à peu du carcan des concepts pour regarder la réalité de mon expérience à partir d’une non séparation entre mon corps et mon esprit, entre le dedans et le dehors, entre moi et les autres…
Quel soulagement de s’ouvrir ainsi à l’ampleur de notre existence.
Notre vie peut alors être bien plus vaste que la petite image solidifiée que nous avons de nous-mêmes.
Mathieu Brégegère
Paris
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Nous répondons systématiquement à vos commentaires et questions.