Avant de connaître la méditation, j’étais persuadée que les émotions étaient d’un autre ordre que les pensées.
Si je n’ai jamais mis en doute que les pensées étaient mouvantes, pouvaient changer ou que je pouvais aussi me tromper, concernant les émotions c’était pour moi différent. Elles me semblaient vraies, intangibles, comme une autorité qui s’imposerait de l’extérieur et m’envahirait, sous forme de tourment ou sous forme de transport... J’étais à leur merci.
J’ai donc été très étonnée d’apprendre que, dans la perspective de la méditation, les émotions sont considérées comme des pensées, ni plus ni moins - certes des pensées colorées, figurées plastiquement, avec des saillies et des creux, excitantes, pouvant déclencher frissons ou bouffées de chaleur - mais des pensées tout de même !
Et ce fut d’abord un grand soulagement de voir que méditer c’était d’entrer en relation avec elles au même titre qu’avec les pensées.
Entrer en relation signifie une multitude de choses et entre autres pouvoir travailler avec.
Travailler avec les émotions tel que nous le faisons dans la pratique ne les aplanit aucunement mais les rend plus intimement nôtres.
Dans le domaine de la pensée on admet facilement qu’il y a des “idées reçues”, des choses qu’on répète sans vraiment savoir ce qu’on en pense, sans en avoir vérifié la validité à partir de son expérience. Mais dans le domaine des émotions peut-il y avoir des “émotions reçues”?
La réponse est oui et ce fut mon deuxième étonnement...
Cela voulait dire que je pouvais me tromper d’émotion ? Et qu’il y avait des émotions préfabriquées, pré-cuites, prêtes à être réchauffées ? Quelle dédramatisation, quel soulagement ! Pratiquer consiste alors à affiner entre émotion juste, émotion éprouvée, émotion reçue ……
Je retrouve une belle phrase de Fabrice Midal dans mon cahier d'écolière : “ Par la méditation nous allons nous ouvrir de plus en plus à l’insondable de nos émotions , à l’énigme de nos émotions.“
Enigme, du grec ‘ainigma’: la parole obscure.
Souvent, les “émotions reçues“ ne sont pas de l’ordre de l’énigme.
Que l’énigme me soit repère.
Elisabeth Larivière
Si je n’ai jamais mis en doute que les pensées étaient mouvantes, pouvaient changer ou que je pouvais aussi me tromper, concernant les émotions c’était pour moi différent. Elles me semblaient vraies, intangibles, comme une autorité qui s’imposerait de l’extérieur et m’envahirait, sous forme de tourment ou sous forme de transport... J’étais à leur merci.
J’ai donc été très étonnée d’apprendre que, dans la perspective de la méditation, les émotions sont considérées comme des pensées, ni plus ni moins - certes des pensées colorées, figurées plastiquement, avec des saillies et des creux, excitantes, pouvant déclencher frissons ou bouffées de chaleur - mais des pensées tout de même !
Et ce fut d’abord un grand soulagement de voir que méditer c’était d’entrer en relation avec elles au même titre qu’avec les pensées.
Entrer en relation signifie une multitude de choses et entre autres pouvoir travailler avec.
Travailler avec les émotions tel que nous le faisons dans la pratique ne les aplanit aucunement mais les rend plus intimement nôtres.
Dans le domaine de la pensée on admet facilement qu’il y a des “idées reçues”, des choses qu’on répète sans vraiment savoir ce qu’on en pense, sans en avoir vérifié la validité à partir de son expérience. Mais dans le domaine des émotions peut-il y avoir des “émotions reçues”?
La réponse est oui et ce fut mon deuxième étonnement...
Cela voulait dire que je pouvais me tromper d’émotion ? Et qu’il y avait des émotions préfabriquées, pré-cuites, prêtes à être réchauffées ? Quelle dédramatisation, quel soulagement ! Pratiquer consiste alors à affiner entre émotion juste, émotion éprouvée, émotion reçue ……
Je retrouve une belle phrase de Fabrice Midal dans mon cahier d'écolière : “ Par la méditation nous allons nous ouvrir de plus en plus à l’insondable de nos émotions , à l’énigme de nos émotions.“
Enigme, du grec ‘ainigma’: la parole obscure.
Souvent, les “émotions reçues“ ne sont pas de l’ordre de l’énigme.
Que l’énigme me soit repère.
Elisabeth Larivière
J'ai eu la même difficulté à mettre sur un même plan ou un même niveau, les pensees et les émotions. Ces dernières me semblent encore et parfois plus réelles ! Parler d'émotions "préfabriquées" est encore, pour moi, étrange mais oh combien pertinent ! Notions à découvrir encore et encore. Merci !
RépondreSupprimerMerci pour ce témoignage Pascale. Finalement l'intensité d'une émotion n'est pas gage de vérité. Bonne soirée.
SupprimerCest ce que nous apprend la méditation.
SupprimerCe commentaire a été supprimé par l'auteur.
RépondreSupprimerCet article me parait être le contraire de ce que dit F. MIDAL. Dans la préface du livre "E.M.O.T.I.O.N" il écrit : "[...] Mes émotions peuvent être rencontrées, lues, comprise, explorées, apaisées mais non pas "gérées". Espérer s'en débarrasser est en réalité une idée folle ! En l'oubliant, nous sommes en train de jeter le bébé avec l'eau du bain, c'est à dire tuer la vie en nous. [...]".
RépondreSupprimerLes émotions ne peuvent donc pas être des pensées tel que décrit dans l'article.
Je vous conseille le livre !