En pratiquant la méditation, j’ai été surpris de constater à quel point mon esprit s’acharnait à rechercher le confortable : bouger la posture pour faire disparaitre un mal de dos, faire la chasse aux pensées désagréables, me rassurer en pensant à mon prochain repas… Ces zones de confort sont aussi présentes dans ma vie quotidienne. Elles enferment mon existence dans un terrier [i], l’installent dans le siège confortable du déjà connu, de ce qui est considéré comme mon territoire : prisonnier de mes évidences.
Cette recherche de confort est donc un puissant anesthésiant, il éteint la flamme du vivant, il coupe le souffle qui nous engage à « ameuter la vie » pour reprendre l’expression d’Antonin Artaud.
Par ce dévoilement de ce qui fait confort chez nous, la pratique de la méditation peut devenir un formidable espace de transformation de soi. En nous familiarisant avec le moment présent qui est tout sauf confortable, nous cultivons un sens de courage pour se risquer à l’inconnu. « Nous ne pouvons pas apprécier chaque moment de notre vie sans affronter cet inconfort (…) Pour en faire vraiment l’épreuve, il nous faut abandonner l’incessante activité mentale qui donne le sentiment de pouvoir contrôler tout ce qui nous arrive. » C’est justement ce paradoxe, révélé par cette citation de Fabrice Midal, qui est renversant
[i] Cf. Franz Kafka, Le Terrier
Cette recherche de confort est donc un puissant anesthésiant, il éteint la flamme du vivant, il coupe le souffle qui nous engage à « ameuter la vie » pour reprendre l’expression d’Antonin Artaud.
Par ce dévoilement de ce qui fait confort chez nous, la pratique de la méditation peut devenir un formidable espace de transformation de soi. En nous familiarisant avec le moment présent qui est tout sauf confortable, nous cultivons un sens de courage pour se risquer à l’inconnu. « Nous ne pouvons pas apprécier chaque moment de notre vie sans affronter cet inconfort (…) Pour en faire vraiment l’épreuve, il nous faut abandonner l’incessante activité mentale qui donne le sentiment de pouvoir contrôler tout ce qui nous arrive. » C’est justement ce paradoxe, révélé par cette citation de Fabrice Midal, qui est renversant
[i] Cf. Franz Kafka, Le Terrier
Mathieu Brégegère
Paris