William Turner – Tempête de neige (1842) |
J’aime quand l’orage gronde dehors et que je suis bien installé chez moi.
Je peux contempler les tourments de la nature tout en me sentant parfaitement en sécurité. J’aime aussi les pluies torrentielles qui accompagnent parfois l’orage et qui balaient tout sur leur passage. Elles font place nette. Elles emportent avec elle les lourdeurs de l’été et permettent à l’atmosphère de retrouver un peu de légèreté.
Quand je pratique c’est souvent l’orage. Le tonnerre gronde, les éclairs passent. Un souci, une pensée obsédante, une peur irrationnelle et des angoisses, parfois de grosses angoisses. Et moi je suis assis, bien installé, et je contemple tout ça.
Grâce au cadre que je me suis donné, je me sens en sécurité. Je tiens la posture. Je reste là, entre deux coups de gong.
Parfois – pas toujours – la pluie vient et tout s’en va avec elle. Elle emporte mes lourdeurs, quelles qu’elles soient, et me réaccorde avec la légèreté du mouvement simple de la vie en moi. Les angoisses passent, et l’atmosphère redevient un peu plus respirable.
Benjamin Couchot
Bois Colombes
Des pluies torrentielles viennent de s'abattre - il est 11h et depuis les barreaux des fenêtres de ma salle de cours, on dirait qu'il fait soudain nuit. On s'étonne. Tout à coup, ton texte me revient, cher Benjamin, et j'accueille avec plaisir éclairs et orages qui soufflent un vent de légèreté. La tonalité du cours a changé ; les détenus semblent davantage mieux respirer, et moi aussi. On peut se détendre.
RépondreSupprimerFormidable chère Sonia !
SupprimerVivent les pluies orageuses qui ouvrent l'espace à neuf !
Benjamin