Dimanche soir. Comme tous les dimanche en général je suis dans le train, direction Paris. Ma maison en Ardèche est déjà bien loin. C’est là où je passe mes week-ends, en famille, loin de la vie parisienne.
Comme tous les week-ends, l’un des moments que j’aime c’est la ballade à vélo. Je peux partir sur les chemins avec mon VTT dans la forêt toute proche sans rencontrer âme qui vive.
Cela fait maintenant quatorze ans que j’habite cette maison et que j’ai ce rendez-vous avec la nature que je manque rarement, même au plus fort de l’hiver ou en période de canicule comme aujourd’hui. Ce n’est pourtant pas un moment idyllique ; c’est une région montagneuse et la pente est parfois très raide ; c’est une vraie épreuve sportive, presque un combat par moment. Il y a des passages rocailleux difficiles, des chemins non entretenus avec des herbes hautes, des ronces, des orties. Il m’arrive de faire des chutes.
Je ne dirais pas non plus que je suis pleinement présent à chaque instant à cette nature qui m’entoure. Par moment j’oublie que je suis sur mon vélo dans la forêt et mes difficultés du moment ressurgissent. Comme sur le coussin de méditation je peux me retrouver en train de penser au boulot ou à d’autres problèmes. Comme sur le coussin je suis rappelé à la réalité. C’est mon vélo, le chemin ou la forêt qui me disent « Bonjour !» quand je suis ailleurs.
Il me semble parfois aussi sentir comme tout l’environnement est bienveillant, comme la nature sauvage se rappelle doucement à moi lorsque je suis perdu dans mes pensées, comme la beauté des paysages déteint sur mon esprit.
Au fond la raison pour laquelle je ne manquerais pas ce rendez-vous hebdomadaire est que ce périple à travers les chemins ardéchois me transforme sans que je sache comment. C’est la même impression que me donne la pratique de la méditation ; je m’assois sur le coussin, quelque chose se transforme, hors de ma volonté, indépendamment de mes efforts.
Le week-end est terminé, au revoir l’Ardèche, bonjour Paris !
Xavier Ripoche
Paris
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