En relisant mes notes du séminaire « Habiter le monde en poète
» je vois certains mots écrits à la hâte pendant les enseignements que
je n’arrive plus à relire. Il y a des phrases incomplètes, il y a des
points de suspension.
Même si le séminaire est terminé depuis deux jours, le travail continue à se faire. C’est un travail plus intérieur, une sorte de décantation. Certaines choses sont bien présentes, d’autres un peu effacées. A la présence vivante et fulgurante des enseignants et des participants succède le silence et le retrait.
Ce qui est clair c’est que je ne regarderai plus le ciel comme avant. J’ai lu dans mes notes :
« le ciel est la course arquée du soleil, il rythme l’habitation des hommes. Chaque dimension est en mouvement, fixe une temporalité, détermine une intensité. Le ciel nous plonge dans la profondeur bleuissante ».
Puis au sujet de Monet : « Monet passe de la peinture des ciels à la peinture qui devient ciel ».
Alors
ce matin je suis allé voir les Nimphéas au musée de l’Orangerie et j’ai
vu la profondeur du bleu, j’ai vu l’eau et le ciel indifférenciés. J’ai
vu l’abîme du ciel.
Même si les mots s’effacent, le ciel vaste est bien là et sa « bleuité adorable » colore ma pratique de la méditation.
Xavier Ripoche
Paris
"Bleu, école des yeux."
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