Se foutre la paix, nous place dans un espace où toute la confusion est accueillie. Se foutre la paix teinte la pratique d’une certaine manière : nous apprenons à être comme on est, à partir de là où nous sommes. Cela met en avant que la situation du présent qu’elle quelle soit est beaucoup plus riche que tout ce qu’on peut penser. Riche parce que toute la confusion (que l’on aurait tendance à vouloir écarter afin de bien pratiquer) fait en soit que c’est vivant. C’est le terreau de la richesse de l’expérience. Accepter un certain chaos devient salutaire, en étant partie prenant de la vie.
Là où l’on aurait tendance à écarter certaines choses afin de bien pratiquer, en attendant que les conditions soient un jour toutes absolument réunies et meilleures, on fait le geste inverse.
Se foutre la paix, nous aide en enlevant toutes les idées que l’on a : on le fait sans histoire, et sans suivre aucune histoire. On simplifie, par un rapport direct puisqu’on ne fait rien. On met plus volontiers toutes les histoires de côté, toute la pression qu’on surajoute à toutes nos bonnes intentions dans la pratique. La pression de réussite, de vouloir que ça soit comme ça ou comme ça. On le fait.
Et enfin, se foutre la paix, c’est partir d’emblée du fait que ça se fait. Qu’est-ce qui se fait ? On déplace le centre d’activité, on laisse la vie être en nous, on la laisse nous être en vie. Le sens de l’action n’est plus un geste volontaire orienté vers ce que je vais obtenir mais un geste de découvrement, d’ouverture. On se débarrasse de ce qui nous encombre et nous devenons d’avantage nous-même. Se foutre la paix donne la possibilité d’un accord plus direct avec le monde, puisque faire devient laisser être vivant par l’attente, laisser être vivant par le souffle de la vie. Nous sommes complètement décentrés pour être remis au centre.
Se foutre la paix, plutôt qu’un retour en arrière pour nous aider à passer un cap difficile de la pratique de la méditation que nous peinons à comprendre, par sa radicalité nous plonge au cœur du plus ténu et du plus crucial de la pratique. Nous sommes d’emblée baignés dans les fruits de l’esprit de la pratique qui nous offre la possibilité de nous libérer.
Merci Fabrice Midal.
Clément Cornet
Là où l’on aurait tendance à écarter certaines choses afin de bien pratiquer, en attendant que les conditions soient un jour toutes absolument réunies et meilleures, on fait le geste inverse.
Se foutre la paix, nous aide en enlevant toutes les idées que l’on a : on le fait sans histoire, et sans suivre aucune histoire. On simplifie, par un rapport direct puisqu’on ne fait rien. On met plus volontiers toutes les histoires de côté, toute la pression qu’on surajoute à toutes nos bonnes intentions dans la pratique. La pression de réussite, de vouloir que ça soit comme ça ou comme ça. On le fait.
Et enfin, se foutre la paix, c’est partir d’emblée du fait que ça se fait. Qu’est-ce qui se fait ? On déplace le centre d’activité, on laisse la vie être en nous, on la laisse nous être en vie. Le sens de l’action n’est plus un geste volontaire orienté vers ce que je vais obtenir mais un geste de découvrement, d’ouverture. On se débarrasse de ce qui nous encombre et nous devenons d’avantage nous-même. Se foutre la paix donne la possibilité d’un accord plus direct avec le monde, puisque faire devient laisser être vivant par l’attente, laisser être vivant par le souffle de la vie. Nous sommes complètement décentrés pour être remis au centre.
Se foutre la paix, plutôt qu’un retour en arrière pour nous aider à passer un cap difficile de la pratique de la méditation que nous peinons à comprendre, par sa radicalité nous plonge au cœur du plus ténu et du plus crucial de la pratique. Nous sommes d’emblée baignés dans les fruits de l’esprit de la pratique qui nous offre la possibilité de nous libérer.
Merci Fabrice Midal.
Clément Cornet
Bourg la Reine
Fabrice Modal à mis un petit goût de printemps ... Il faut dépoussiérer de temps à autre. Merci
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