Je respire, posée sur mon coussin.
L’attention suit lentement l’expir.
Une buche dans le poêle craque.
Le chant des oiseaux du soir enveloppe la cabane.
Au loin, une cloche.
L’attention régulièrement suit l’expir.
Une pensée est là, venant de nulle part.
La regarder, un peu.
Elle est sans forme et n’est produite par rien.
L’attention se pose délicatement sur l’expir.
La pensée se dissout, nulle part.
Suivre l’expir, encore.
L’attention est teintée d’un brin d’angoisse.
Fraction de seconde qui sépare l’expir de l’inspir.
L’expir s’allonge, un peu.
Les oiseaux se sont tus, à la faveur de la nuit.
D’esprit, pas de témoin.
Marine Manouvrier
Bruxelles
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