Comme la neige tombe – non pas d'abord sur le sol mais dans l'air devant soi devenu palpable, descendant souverainement pour installer le pays au silence – comme la neige épure les sens et fait le cœur content – comme la neige l'esprit se pose. Il marche espacé et nu où les arbres se rencontrent figés dans la posture du ciel. Sur la terre couverte d'événement – de traces sauvages inexplicables, de lisières à la braise, de champs en démesure, de chemins inconnus le long d'une stupeur d'étang.
L'esprit marche à l'aube avec la neige rare, prodigue, passagère – dans une suspension des affaires.
Il et elle sont à demeure pour l'instant – instant fugace lourd comme la neige, mobile selon, où une seule mésange suffit à colorier l'hiver.
Yves Dallavalle
Chapendu
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