Agendas, journées, vacances, travail, vie sociale, soirées, smartphones, disques durs… Tout est rempli à ras-bord…
Quand j'étais enfant, dans le Périgord, j'aimais passer la fin de journée chez mes voisins paysans qui s'asseyaient dans le "cantou", et restaient là, sans parler, sans presque bouger, regardant le feu, après une longue journée de travail.
J'adorais ces moments vides, où aucun geste ni parole ne s'imposent ni ne vient gêner une quiétude bien méritée.
Quand j'étais enfant, dans le Périgord, j'aimais passer la fin de journée chez mes voisins paysans qui s'asseyaient dans le "cantou", et restaient là, sans parler, sans presque bouger, regardant le feu, après une longue journée de travail.
J'adorais ces moments vides, où aucun geste ni parole ne s'imposent ni ne vient gêner une quiétude bien méritée.
Aujourd'hui, après avoir couru tant d'années, je retrouve (enfin) le goût de ces moments où rien de particulier ne se passe, où aucune sollicitation ne m'emporte ailleurs. Quand je suis avec un de mes enfants, à ne rien faire ou à marcher sans but particulier. Quand je suis en tête-à-tête avec mon compagnon et qu'il n'est plus utile de remplir l'espace de mots mais que nous pouvons juste apprécier le luxe de notre présence mutuelle. Quand je suis avec une amie, fatiguée et heureuse de la retrouver et de m'asseoir à côté d'elle.
Ces moments vides sont importants car ils permettent à la confiance de se déployer, au malaise de se dissoudre, à la sur-activité de s'évanouir.
Sans la découverte de la méditation, j'aurais probablement complètement oublié ces moments ordinaires et précieux, si furtifs que l'on n'y prend garde, et qui pourtant montrent si bien que nul n'est besoin de convaincre, de conquérir ou de tout remplir pour aimer.
Marie-Laurence Cattoire
Paris
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