Invitée par un ami à relire un passage de Siloé de Paul Gadenne, je ne résiste pas à vous l'offrir en partage:
"La vie, la joie, le bonheur même, toutes ces choses mystérieuses, si fermées, étaient là ouvertes devant lui; et elles étaient résumées dans ces deux mots: être là... A quoi bon désormais aller plus loin, à quoi bon chercher autre chose, puisqu'il avait acquis cette certitude d'être là, qu'aucune autre forme de vie, en aucun autre temps, n'aurait pu lui donner davantage? ... Cette certitude, ce sentiment de la présence de l'être à lui-même, n'était-ce pas justement cela, la vie ?"
En pratiquant la méditation je m'entraîne à être là, en distinguant sans relâche l'absence de la présence. L'ennui, la fatigue, l'agitation me traversent mais, courageusement, je marque ce contraste, encore et encore.
Petit à petit la méditation m'amène à reconnaître cette présence vive et à en goûter entièrement la texture. J'en fais l'expérience sur le coussin mais aussi en post-méditation.
Quand au petit matin d'automne la Lune et - tout près d'elle - Vénus tardent à nous quitter, j'arrête le pas de course, je respire et le monde me dit comme il est vivant.
"La vie, la joie, le bonheur même, toutes ces choses mystérieuses, si fermées, étaient là ouvertes devant lui; et elles étaient résumées dans ces deux mots: être là... A quoi bon désormais aller plus loin, à quoi bon chercher autre chose, puisqu'il avait acquis cette certitude d'être là, qu'aucune autre forme de vie, en aucun autre temps, n'aurait pu lui donner davantage? ... Cette certitude, ce sentiment de la présence de l'être à lui-même, n'était-ce pas justement cela, la vie ?"
En pratiquant la méditation je m'entraîne à être là, en distinguant sans relâche l'absence de la présence. L'ennui, la fatigue, l'agitation me traversent mais, courageusement, je marque ce contraste, encore et encore.
Petit à petit la méditation m'amène à reconnaître cette présence vive et à en goûter entièrement la texture. J'en fais l'expérience sur le coussin mais aussi en post-méditation.
Quand au petit matin d'automne la Lune et - tout près d'elle - Vénus tardent à nous quitter, j'arrête le pas de course, je respire et le monde me dit comme il est vivant.
Marine Manouvrier
Bruxelles