M’échappe passablement en ce moment…toutes les lumières qui éclairent la ville mettent en évidence la fièvre commerciale, aggravée par l’angoisse de menaces terroristes et par le mécontentement des fonctionnaires en grève. Contrôles, bouchons, queues interminables dans les magasins, énervement; tout prend plus de temps alors que Noël approche, qu’il faut avoir acheter le sapin, les cadeaux, la dinde, les décorations, et fait les biscuits traditionnels. Je me sens prise dans cette atmosphère d’urgence, de frénésie, et je me surprends à y participer quand je sens la pression monter à l’idée de tout ce qu’il y a encore à faire avant cette date butoir du 24 décembre. Le temps est comprimé, il y a de moins en moins d’air pour respirer. Cette période de l'année met clairement en évidence un besoin fondamental. Un besoin d'espace pour pouvoir me relier à mon coeur et habiter mon existence autrement qu’en suivant le mouvement imposé. Méditer me permet de retrouver mon centre, et la confiance perdue dans l’éparpillement. Dans cette confiance retrouvée les lumières dans la ville peuvent alors me parler de la joie des enfants et d’un moment en famille que chacun se donne la peine de rendre beau et chaleureux.
Dominique Sauthier
Dominique Sauthier
Genève