Je remarque souvent les fruits de la méditation quand je me promène
dans la nature. L’attention aux détails, sans rien perdre de la qualité
de l’ensemble de la situation, me surprend.
Tout ce qui croise
mon regard a une saveur particulière. J’ai terminé hier le livre de
Willy Ronis, Ce jour-là, qui reprend une série de ses plus belles photos
et je me dis que la qualité de
l’attention du photographe est formidable. D’emblée, il voit les liens
entre les choses, les rapports qui font qu’il y a harmonie. Il y a
quelque chose de cela dans les promenades post-méditatives.
Alors quand j’entends dire que la méditation améliore la concentration,
je m’interroge car lorsque nous sommes concentrés sur un travail, tout
ce qui n’est pas lui disparaît. C’est un processus de focalisation qui
est à l’œuvre, le monde alentour est gommé.
Rien de tout cela dans
la pratique de la méditation, tout du contraire même : la pratique de
la pleine présence rend le lien entre le réel et nous beaucoup plus
amplement vivant.
Et, pour le plaisir, cette photo tirée du livre avec cet enfant attentif au tableau.
Marine Manouvrier
Bruxelles
Bonjour Marine. Merci pour ce très beau post. Est-ce que l'on pourrait dire : non pas harmonie post-méditative mais laisser l'harmonie pratiquer la méditation (au sens de Shunryu Suzuki, la source brille dans la lumière, p. 154 - semble être d'abord un phénomène corporel). Amicalement. Alexis Mouret
RépondreSupprimer