mardi 15 mars 2016

Grand angle

En voyage, j’aime bien prendre quelques photos pour témoigner de ce que j’ai vu et garder des souvenirs.  Ce matin, visite des tombeaux des derniers empereurs du Viet Nam ; créations architecturales étonnantes où, pour évoquer un monde parfait, s’organisent en vastes perspectives temples, pavillons, lacs, bosquets de pins, collines, ponts…

Voulant prendre en photo l’allée de soldats en pierre veillant à l’entrée du mausolée,  je me surprends à me contorsionner pour éviter d’avoir dans mon cadrage une pénible poubelle en plastique vert voisinant avec les statues. 

Cet effort me rappelle que bien souvent,  je me démène de la même façon pour éliminer de mon paysage mental des choses qui me paraissent  imparfaites ou peu glorieuses. Mes poubelles personnelles. 

Méditer, c’est  avant toute chose apprendre à se détendre en posant notre attention sur notre assise et sur notre respiration. Grâce à cette détente, le champ de notre attention s’ouvre de plus en plus largement pour devenir tellement accueillant et spacieux que même une poubelle en plastique vert y trouve sa place. La plénitude ne vient pas d'un monde parfaitement ordonnancé, mais d'une possible présence de tout ce qui est là, dans l'unité du maintenant. 


Dominique Sauthier

2 commentaires:

  1. Les poubelles personnelles : c'est exactement cela !

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    1. Oui c'est bien dit et c'est intéressant de découvrir cela au cours d'un voyage lointain aussi. Merci pour votre commentaire Pascalette.

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