Les enseignements reçus sont le plus souvent considérés comme extérieurs à nous – extérieur à « Moi ».
A cet égard, nous essayons maladroitement de les imiter.
Ce rapport dualiste aux enseignements n’est pas la voie requise par la pratique de la méditation.
En effet, en pratiquant la méditation, nous apprenons à nous identifier aux enseignements, à les incarner et alors nous devenons les enseignements ; on s’oublie soi-même.
En effet, en pratiquant la méditation, nous apprenons à nous identifier aux enseignements, à les incarner et alors nous devenons les enseignements ; on s’oublie soi-même.
« Il en est de même lorsque vous voyez un film passionnant et que vous perdez la conscience d’être un spectateur. A ce moment précis, le monde n’existe plus ; tout notre être se résume à cette scène de film. Voilà bien ce dont il s’agit, une complète identification avec l’objet. »
Si nous considérons la pratique de la méditation et les enseignements qui lui sont attachés comme une connaissance qu’il faudrait amasser, aucune transformation authentique ne pourra opérer.
Il n’y a rien à croire sur parole, tout est à expérimenter par soi-même ; « ainsi, lorsque l’on reçoit l’enseignement spirituel des mains d’un autre, on ne l’avale pas sans examens, on le brûle, on le martèle, on le bat, jusqu’à ce qu’apparaisse la couleur brillante et digne du métal le plus précieux »
Les deux citations sont de Chögyam
Trungpa, « Pratique de la voie tibétaine. Au-delà du matérialisme
spirituel », Editions Du Seuil, Paris, 1976.
Mathieu Brégegère
Paris
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